Renforcer le partenariat public-privé
Le volume global du transport maritime a atteint en 2013 les 28 millions de tonnes, enregistrant une légère hausse par rapport à 2012, année où les échanges commerciaux ont été de 27, 846 millions de tonnes
Le secteur du transport maritime constitue l’un des secteurs importants de l’économie nationale, il assure, en effet, 90% des échanges commerciaux via les huit ports commerciaux, à savoir les ports de Bizerte spécialisé dans le transport de carburant, Radès spécialisé dans le transport de remorques et d’unités roulantes, La Goulette spécialisé dans le transport de passagers, Sousse et Sfax spécialisés dans le transport de marchandises diverses, Gabès spécialisé dans le transport de produits chimiques, Zarzis pour le transport de carburant et du sel maritime et Skhira spécialisé dans le transport de produits pétroliers.
Le volume global du transport maritime a atteint, en 2013, 28 millions de tonnes enregistrant une légère hausse par rapport à 2012, année où les échanges commerciaux ont été de 27, 846 millions de tonnes.
Toutefois, et en dépit des efforts déployés pour améliorer la compétitivité de nos ports, certains problèmes persistent. Il s’agit, selon les professionnels, de problèmes inhérents au temps d’attente des navires et à la complexité des procédures administratives.
En marge de la 37e édition des conseils de direction des ports d’Afrique du Nord, tenue, récemment à Tunis, les participants ont attiré l’attention sur l’importance de renforcer la coopération entre les ports de la région, d’améliorer l’infrastructure et de multiplier le nombre de ports en eau profonde dans la région.
Cette rencontre a aussi été une occasion pour présenter l’activité de certains ports de la Méditerranée et de comparer leur expérience, le but étant de favoriser l’échange d’expérience.
C’est également à cette occasion qu’on a présenté l’activité et les projets futurs de l’Ommp (Office de la Marine Marchande et des Ports). Ainsi, choisie par l’Union européenne pour abriter le premier projet d’autoroutes de la mer, la Tunisie s’est engagée, via l’Ommp, à réhabiliter l’infrastructure de ses ports, à les mettre à niveau et à les doter de tous les atouts nécessaires pour se rapprocher des normes internationales.
C’est dans ce cadre que l’Office s’est penché sur le réaménagement des ports selon la spécialité de chacun et les besoins de la région qui l’abrite.
On a, en outre, veillé à édifier de nouvelles infrastructures qui répondent aux besoins des nouveaux systèmes de transport intelligent, notamment en ce qui concerne le développement du transport multimodal à travers la création d’une chaîne de zones logistiques et la mise en place d’un cadre juridique et des facilités nécessaires pour promouvoir l’investissement.
Le document présenté par l’Ommp précise que les principales orientations de la stratégie nationale de développement du transport maritime sont l’abandon des activités à vocation commerciale, la révision du cadre législatif et organisationnel en vue de les adapter aux besoins des échanges internationaux, l’amélioration et la mise à niveau de l’infrastructure de base.
Cette stratégie comporte, entre autres étapes, l’analyse de l’activité actuelle de chaque port et de ses horizons de développement, l’amélioration de la qualité des services et la définition d’objectifs quantitatifs et qualitatifs pour augmenter la rentabilité et la facilitation des procédures tout en veillant à réduire les délais d’attente des marchandises.
La rationalisation des investissements et le renforcement du partenariat entre les secteurs privé et public, le renforcement du rôle joué par les ports en tant que pôle de développement et de transport multimodal sont d’autres priorités identifiées par l’Ommp.
Plusieurs projets de réaménagement et de construction sont, par ailleurs, programmés sur le court, le moyen et le long termes dans les différents ports.
Le port de Radès, qui demeure celui qui accapare la plus grande part de l’activité commerciale, souffre d’un ensemble de défaillances, les propositions qu’on retient pour développer son activité sont la création d’une zone de services logistiques dans la zone ouest du port, l’octroi d’un agrément pour l’exploitation du quai existant, l’édification de nouveaux quais pour les conteneurs.
Plusieurs projets sont, en outre, programmés sur le plan tarifaire et organisationnel : la révision et la mise à jour des tarifs portuaires, le démarrage de la mise à jour de la structure d’organisation de l’Ommp et la mise en place du système de qualité pour tous les services de l’Office.
Des actions sont également prévues pour optimiser l’échange d’informations, il s’agit, notamment, de poursuivre la mise en place de la liasse transport pour faciliter les procédures d’import et d’export.
( La Presse Tunisienne )