Quand donc la chute du commerce extérieur sera-t-elle enrayée ? Les indicateurs des trois premiers mois de 2014 n’ont pas affiché de signes de relance.
Ainsi, les craintes de la récession l’ont emportées sur les espoirs de reprise. Le niveau des exportations et des importations tunisiennes reste problématique. Les exportations sont aujourd’hui à leur plus faible niveau, alors que les importations sont montées en flèche. Conséquence : le déficit de la balance commerciale s’est davantage creusé.
Le climat d’affaires n’est pas aujourd’hui meilleur qu’en 2013. Les exportations, l’élément moteur d’une croissance économique créatrice de richesse, n’ont pas pu décoller durant le premier trimestre de 2014.
Accompagné d’un accroissement des importations, la régression, par rapport à la même période de 2013, de 1,8% des exportations tunisiennes, a enfoncé le clou et entraîné une aggravation de la balance commerciale pour atteindre un déficit commercial de 3.290,3 millions de dinars, contre 2.418 millions de dinars pour la même période de 2013.
Comment expliquer ces écarts ? Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), la baisse des exportations tunisiennes s’explique par celle des exportations des produits agricoles et agroalimentaires (-38,5%), notamment l’huile d’olive et les produits phosphatés et dérivés (-14%).
Cette chute s’est accompagnée d’une hausse vertigineuse des importations des produits énergétiques (+30%) et des produits agricoles et de base (+8,8%).
La première raison de cette mauvaise performance est le déficit enregistré au niveau des échanges commerciaux avec certains pays européens, premiers partenaires économiques de la Tunisie. La balance commerciale a, dans ce contexte, enregistré au cours du premier trimestre 2014, un déficit de 262,3 millions de dinars avec l’Italie et de 209,7 millions de dinars avec l’Espagne. Ce déficit s’est également aggravé avec la Chine, pour atteindre 661,3 millions de dinars.
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